La cérémonie (shiki) du salut (rei)
Le dojo est tout d’abord un lieu de rencontre, un espace d’étude, de pratique pour les judokas. Il isole les pratiquants de l’agitation extérieure pour favoriser la concentration. Le salut est la marque formelle du respect. Il ouvre et il ferme chaque phase essentielle de la pratique. Dès l’arrivée sur le tapis, il faut saluer debout la photo du fondateur situé au Kamiza (place d’honneur du dojo). Chacun prend sa place et ajuste son judogi. C’est généralement le sempai, l’élève le plus ancien ou haut gradé, qui dirige le rituel du salut :
« Seiza » (annoncé par le professeur): Tous les pratiquants s’agenouillent simultanément ;
« Kiotsuke » (annoncé par le professeur) : Attention ! Dos droit ;
« Mokuso » (annoncé par le professeur) : Fermer les yeux pour une petite médiation, faire le Vide… Tout le monde se tourne vers Shomen.
« Mokuso yame » (annoncé par le professeur) : Méditation terminée ;
« Shomen ni rei » (annoncé par l’élève le plus gradé (Sempaï)) : Saluer le fondateur. Sans lui, il n’y aurait pas de judo ;
« Sensei ni rei » (annoncé par l’élève le plus gradé (Sempaï)) : Saluer le professeur. Sans lui, il n’y aurait pas de cours (Shihan-ni-rei lorsque un authentique maître préside);
« Otagai ni rei » (annoncé par l’élève le plus gradé (Sempaï)) : Saluer les autres pratiquants. Sans eux, il n’y a pas de partenaires ;
Le sensei se relève
« Kiritsu » (annoncé par le professeur) : Les pratiquants se relèvent simultanément.
Ce rituel peut varier d’un dojo à l’autre, mais on accorde toujours une grande importance à l’ouverture et la fermeture d’une séance de judo. Le judo débute et se termine dans la courtoisie.
Sans le respect de l’étiquette et sans l’étiquette du respect, il ne peut y avoir de judo.
“Si vous voulez que votre dojo soit une salle, ce sera une salle ; si vous voulez que ce soit un dojo, ce sera un dojo !”
Nobuyoshi Tamura